4 octobre : NOTRE PÈRE SAINT FRANÇOIS

Diacre, fondateur des Trois Ordres

François, fils de Pierre Bernardone et de Pica, naquit à Assise en 1182. Riche, dépensier et généreux, il était ambitieux et rêvait de devenir chevalier, baron ou prince. C’est dans ce but qu’il s’engagea au service de Gauthier de Brienne; mais le Seigneur l’arrêta à Spolète et François choisit de servir le maître plutôt que le serviteur. Il découvrit ce Maître par étapes successives, à travers les pauvres, les lépreux, le crucifix de Saint-Damien, les églises, l’Évangile et l’Eucharistie. En vrai chevalier, il se voua tout entier au Christ pauvre et humble.
Dès lors, des compagnons se joignirent à lui et constituèrent l’Ordre des Frères Mineurs, que le pape Innocent III approuva en 1209. En 1212, avec Claire d’Assise, il fonda l’Ordre des Clarisses et plus tard il donna des orientations aux gens du monde qui voulaient s’inspirer de son idéal.
François fut actif et entreprit de nombreux voyages, jusqu’en Orient, pour annoncer l’Évangile. Dans sa vie, prière et action sont les deux aspects d’une même élévation vers le Seigneur qu’il avait découvert autrefois et auquel il s’unit définitivement le soir du 3 octobre 1226 en chantant le psaume 141 : « À pleine voix, je crie vers le Seigneur… » Grégoire IX le canonisa deux ans plus tard, et son corps repose, depuis 1230, dans la basilique érigée en son honneur par frère Élie.

« Si la puissance de Dieu me protège, reconnaissez pour vrai dieu, Seigneur et Sauveur de tous les hommes, le Christ, puissance et sagesse de Dieu » (S.François)

10 octobre : S. DANIEL ET SES COMPAGNONS

martyrs Ier Ordre

Au Chapitre général des Frères Mineurs en 1227, sept frères furent envoyés au Maroc: Daniel, ex-ministre provincial de Calabre, Ange, Samuel, Donnolo, Léon, Nicolas de Sassoferrato et Hugolin. Arrivés à Tarragone, Daniel et trois de ses frères s’embarquent pour Ceuta où ils s’installent dans le faubourg parmi les marchands italiens qu’ils évangélisent en attendant l’arrivée des trois autres frères. Ils furent tous réunis le 30 septembre et décidèrent d’aller au-devant du martyre; ils s’y préparèrent dans la prière: le 2 octobre ils reçoivent les sacrements; le lendemain ils pénétrèrent dans la ville et, la croix en main, la tête couverte de cendres, ils prêchent Jésus Christ et dénoncent Mahomet. La réaction fut immédiate: on les arrête. Ils sont jugés et condamnés à mort par le Cadi; on leur tranche la tête le 10 octobre 1227. Leurs restes furent ramenés en Espagne. Léon X approuva leur culte en 1516.

23 octobre : S.JEAN DE CAPISTRAN

Prêtre Ier Ordre

Né en 1386 à Capestrano (Abruzzes) dans une famille de la noblesse allemande émigrée dans le royaume de Naples, il étudia le droit à Pérouse et à Naples. Emprisonné au cours d’une agitation populaire, il se convertit en prison et entra chez les Frères Mineurs observants de Pérouse en 1415. Il se montra zélé pour le mouvement de l’Observance, et en 1430 il rédigea de nouvelles constitutions que le Chapitre général approuva. Il fut aussi un prédicateur populaire à la manière de son aîné, saint Bernardin de Sienne, favorisant la paix entre les cités et organisant des œuvres charitables. Les papes Martin V, Nicolas V, Callixte III et surtout Eugène IV lui confièrent de nombreuses missions diplomatiques au royaume de Naples, en Sicile, en Lombardie, en Flandre et en Autriche. À la fois inquisiteur et réformateur, il était à la tête d’un groupe important de religieux avec qui il travaillait à la conversion des milieux hussites, prêchant en Bavière, Saxe, Silésie et Pologne. En 1454, il intervint dans la croisade contre les Turcs et contribua activement à la victoire de Belgrade le 23 juin 1456. Trois mois plus tard, épuisé par tant de labeurs, il mourait à Ilok, sur le Danube, le 23 octobre. Son culte fut approuvé en 1514 et il fut canonisé en 1690. Le 1er avril 1984 Jean-Paul II l’a nommé patron des aumôniers militaires du monde entier.

31 octobre : B. CHRISTOPHE DE ROMAGNE

prêtre Ier Ordre

Né en Romagne vers 1172 et d’abord curé de paroisse, il suivit saint François en 1217. Le Petit Pauvre remarquait son humilité, sa mortification et son esprit d’oraison, l’envoya en Aquitaine, dans le Quercy, en 1219. Très aimé pour sa grande piété et très apprécié de tous pour sa vie de dévouement envers les pauvres et son détachement, il mourut centenaire à Cahors le 31 octobre 1272. De nombreux miracles eurent lieu sur son tombeau.